Justine Berthillot et Mosi Espinoza, dans un un opéra-jungle fantasque
Ils jouent avec les représentations de la forêt, l’aspect hyperbolique de l’opéra, la cosmologie Amazonienne. Ils traitent de la bestialité des hommes, de la sempiternelle absurdité d’une domination dévorante et destructrice. En composant un langage chorégraphique, telle une épopée fantasque, ils performent un voyage amazonique déréalisé. Au sein d’une scénographie grandiose les deux auteurs-interprètes proposent une aventure physique, acrobatique, loufoque et tragique à la dramaturgie sous tendue par les luttes politiques, écologiques, et sociales qui sont menées avec puissance et amour en Amazonie. Repeindre sur les ruines du Fitzcarraldo de W.Herzog, habiter ses vestiges allègrement, décocher encore et encore les manifestations d’Aguirre, s’entêter dans les histoires, réelles et peut-être pas, qui se jouent et se rapportent en Amazonie. La grande histoire, salement épique, et les autres vivantes et infinies, des arbres et des dauphins.