Engoncé dans un costume en tweed, montre à gousset et mocassins en peau de croco, l’homme imposant qui trône sur scène a une élégance britannique aussi improbable que la langue shakespearienne dans laquelle il s’exprime.
Son aïeul, raconte-t-il, aurait été maudit par une sirène au bord d’un fjord avant de traverser l’Europe, serait devenu roi ou mendiant pour finir écartelé dans quelque contrée ou mort sans éclat chez sa vieille mère. En showman majestueux, Olivier Martin-Salvan incarne ce comédien fantasque qui rejoue ces folles aventures. À ses côtés, l’infatigable Pierre Guillois s’échine à suivre le fil tout en s’affairant à faire apparaître le décor à coups de pancartes en carton. Et accessoirement à insuffler un brin de logique à ce récit délirant. Dans un feu d’artifice d’inventivité, ces Laurel et Hardy des temps modernes nous entraînent en patins, trottinettes ou avions cartonnés dans leurs aventures rocambolesques, déployées dans une explosion d’idées géniales qui réinventent le voyage immobile.
Publics en fabrique
Restez en salle, une rencontre est prévue avec l’équipe artistique du spectacle vendredi 25 novembre à l’issue de la représentation.