Qui d’autre, mieux que François Morel, pouvait rendre hommage à l’univers unique du génie du verbe, du poète de l’absurde qu’était Raymond Devos ?
Morel redonne vie à quelques fameux sketchs du maître, en y mettant sa patte délicate et burlesque. Devos est là, dans des moments d’une infinie tendresse.
Morel chante, joue et enchante. A travers ses mimiques, sa gestuelle et sa géniale gaucherie, c’est le grand clown au « grain de folie capable d’enrayer la machine bien huilée de la logique » et le Deschiens à jamais présent en lui que l’on retrouve...
Sur scène, et dans une mise en scène tout en sobriété, le comédien et son pianiste nous font [re]découvrir les jeux de mots et la dérision irrésistible de Devos. Deux grands enfants fragiles et pudiques, volontiers nostalgiques, voire mélancoliques.
La même profondeur sous la même légèreté.